Reprendre le salariat après une pause peut être un défi. Imaginez entendre cette phrase lors de votre dernier entretien :

"Votre profil peut faire peur au manager de l’équipe, c’est pourquoi nous n’allons pas poursuivre."

Une remarque frustrante et déconcertante, surtout lorsque vous êtes motivée à apporter vos compétences et expériences à une entreprise.

Si cette situation vous est arrivée, vous n’êtes pas seule.

Heureusement, il est possible d’y faire face avec des stratégies adaptées, pour transformer cette perception en une force.

Voyons comment comprendre cette réaction et éviter de susciter ces craintes à l’avenir.

Pourquoi votre profil peut-il "faire peur" ?

Cette remarque révèle souvent un décalage entre votre profil et les attentes implicites du recruteur.

1. Une surqualification apparente

Si votre parcours ou vos compétences dépassent les besoins du poste, le recruteur peut craindre que :

• Vous soyez rapidement lassée.
• Vous exigiez un salaire supérieur à leur budget.
• Vous soyez difficile à intégrer dans une équipe moins expérimentée.

2. Une perception de manque d’adaptabilité

Un recruteur peut penser qu’après une pause ou une carrière dans un autre secteur, vous pourriez avoir du mal à :

• Vous réadapter au rythme de l’entreprise.
• Comprendre la culture et les codes internes.

3. Une crainte de remise en question hiérarchique

Selon une étude de Catalyst, les femmes qui expriment leurs ambitions ou montrent des signes de leadership peuvent être perçues comme intimidantes, notamment par des managers moins expérimentés.

Quelques chiffres à connaître

1. 60 % des femmes qui prennent un congé parental peinent à retrouver un poste à la hauteur de leurs compétences à leur retour (source : Insee).
2. 26 % des managers expriment une crainte inconsciente face à des candidats surqualifiés ou ayant un profil atypique (source : Harvard Business Review).
3. 70 % des recruteurs préfèrent des profils alignés directement avec la fiche de poste, au risque de passer à côté de talents précieux (source : LinkedIn).

Que faire pour éviter de "faire peur" au recruteur ?

1. Adaptez votre communication au poste

Lors de l’entretien, montrez que votre ambition est alignée avec les besoins du poste, sans donner l’impression de viser rapidement une position supérieure.

Action : Insistez sur votre volonté de contribuer à l’équipe et à ses objectifs collectifs.

Exemple :
"Mon expérience me permet de m’adapter rapidement et d’apporter une valeur ajoutée immédiate. Je suis motivée à travailler en étroite collaboration avec l’équipe et à soutenir ses succès."

2. Valorisez vos qualités relationnelles

Mettez en avant votre esprit d’équipe et votre capacité à collaborer, pour dissiper les craintes liées à une surqualification ou à une possible rivalité.

Action : Donnez des exemples concrets où vous avez soutenu vos collègues ou travaillé sous la direction d’un manager.

Exemple :
"Dans mon précédent poste, j’ai travaillé avec un manager plus junior. J’ai veillé à rester à sa disposition pour l’assister dans ses priorités, tout en respectant ses décisions."

3. Rassurez sur vos intentions à long terme

Un employeur peut craindre que vous quittiez rapidement l’entreprise pour chercher mieux ailleurs.

Action : Exprimez votre engagement envers le poste et les valeurs de l’entreprise.

Exemple :
"Je recherche une entreprise où je peux m’investir durablement et contribuer à des projets significatifs. Votre entreprise correspond parfaitement à mes aspirations."

4. Montrez votre adaptabilité

Si votre parcours diffère du poste ou si vous êtes en retour au salariat, rassurez sur votre capacité à vous adapter rapidement.

Action : Soulignez vos compétences transférables et votre flexibilité face aux nouveaux environnements.

Exemple :
"Ma transition vers ce poste est naturelle, car j’ai toujours su m’adapter à des environnements variés et apporter des solutions rapidement."

5. Apprenez à décoder les signaux du recruteur

Pendant l’entretien, prêtez attention aux questions ou commentaires qui peuvent révéler des inquiétudes :

• Si l’on insiste sur votre expérience, clarifiez que vous êtes motivée par le poste, et non uniquement par vos qualifications passées.
• Si l’on évoque la dynamique d’équipe, expliquez comment vous contribuez à un environnement de travail positif.

Actions concrètes pour progresser

1. Préparez votre discours en amont

Adaptez votre pitch à chaque poste et préparez des exemples rassurants sur votre capacité à travailler avec différentes équipes.

2. Rejoignez des groupes de soutien

Intégrer des collectifs comme ClevHer Camp vous permet d’échanger avec d’autres femmes confrontées aux mêmes défis et d’obtenir des conseils concrets.

3. Travaillez votre présence en ligne

Un profil LinkedIn bien structuré peut rassurer les recruteurs en montrant une image professionnelle et ouverte à la collaboration.

4. Formez-vous à l’art de l’entretien

Suivez des formations ou des ateliers sur la communication professionnelle pour perfectionner vos réponses et réduire les risques de malentendus.

Pourquoi rejoindre le ClevHer Camp ?

Le ClevHer Camp accompagne les femmes en retour au salariat en leur offrant des outils concrets pour :

• Surmonter les obstacles à l’embauche.
• Se positionner avec confiance sur le marché du travail.
• Transformer leurs défis en opportunités.

Vous y trouverez :

• Des ateliers de préparation aux entretiens.
• Un réseau de femmes prêtes à partager leurs expériences et conseils.
• Un accompagnement personnalisé pour booster votre retour en entreprise.

Ne laissez plus les recruteurs passer à côté de votre talent.

Rejoignez le ClevHer Camp et prenez votre place.