Postes à haut niveau : repenser sa stratégie ?
En 2024, le marché est saturé de managers licenciés. Comment adapter sa stratégie pour obtenir un poste à responsabilité dans un marché ultra concurrentiel ?
Travailler 50 heures par semaine est-il indispensable pour réussir ? Découvrez pourquoi la gestion du temps et la qualité du travail comptent plus que le présentéisme et comment atteindre un équilibre efficace.
Le travail acharné est souvent perçu comme la clé du succès. Pourtant, la frontière entre ambition et épuisement professionnel est parfois ténue, surtout pour les femmes qui évoluent dans des environnements exigeants. Peut-on réellement réussir sans sacrifier son équilibre personnel ?
Jessica, professionnelle expérimentée, estime travailler entre 50 et 55 heures par semaine. Elle reconnaît que cette charge de travail est probablement excessive, mais souligne que son statut de célibataire lui permet d’investir davantage de temps dans sa carrière et son réseau professionnel. Toutefois, elle insiste aussi sur l’importance de trouver un équilibre, indiquant qu’elle sait couper quand c’est nécessaire et que son rythme varie selon les périodes de l’année.
Le mythe selon lequel plus on travaille, plus on réussit est encore bien ancré. Pourtant, des études montrent que le nombre d’heures travaillées ne garantit pas la performance.
Quelques chiffres marquants :
• Au-delà de 50 heures de travail par semaine, la productivité chute drastiquement. (Source : Harvard Business Review)
• Les cadres qui dépassent les 55 heures hebdomadaires voient leur risque de burn-out augmenter de 33 %. (Source : OMS)
• Les femmes sont plus sujettes au surinvestissement professionnel, souvent en raison de la nécessité de prouver leur légitimité dans un univers encore dominé par les hommes.
Un rapport du Forum Économique Mondial indique que :
• Les hommes en poste stratégique travaillent en moyenne 48 heures par semaine, contre 50 à 55 heures pour les femmes à responsabilités équivalentes.
• Les femmes ont tendance à assumer plus de tâches "invisibles" (mentorat, soutien aux équipes, gestion des conflits internes), ce qui rallonge leur charge mentale sans nécessairement se traduire par une reconnaissance salariale ou hiérarchique.
Ce qui compte, ce n’est pas le nombre d’heures passées à son bureau, mais la qualité et l’impact du travail effectué.
Jessica explique que l’intensité de son travail varie selon les périodes de l’année. Elle sait identifier les moments clés où elle doit être à 100 %, et ceux où elle peut lever le pied.
✔ Prioriser les tâches à forte valeur ajoutée : ne pas s’épuiser sur des missions secondaires qui n’impactent pas directement les objectifs de carrière.
✔ Utiliser l’IA et l’automatisation : outils comme ChatGPT, Notion AI ou Zapier pour optimiser la gestion de projets et le networking.
✔ Déléguer intelligemment : savoir dire non et déléguer des tâches non essentielles permet de se concentrer sur les décisions stratégiques.
Dans le domaine du marketing, une Directrice Marketing Digital spécialisée en IA travaillera moins d’heures qu’une directrice généraliste, car elle sait automatiser certaines tâches répétitives et se concentrer sur les décisions clés.
Jessica insiste sur un point essentiel : savoir couper.
Beaucoup de femmes estiment ne jamais pouvoir vraiment déconnecter du travail, par peur de ne pas être perçues comme suffisamment investies. Pourtant, les meilleures performances s’obtiennent sur la durée, et non dans l’épuisement permanent.
✔ Fixer des horaires limites : décider à l’avance des plages horaires dédiées au travail et à la vie personnelle.
✔ Planifier des phases de "baisse d’intensité" : accepter que certaines périodes de l’année nécessitent plus d’investissement, mais qu’elles doivent être compensées par des phases plus légères.
✔ S’appuyer sur un collectif : rejoindre des groupes de femmes ambitieuses permet d’échanger sur les meilleures pratiques et d’obtenir du soutien.
Certaines entreprises valorisent encore le présentéisme, au détriment des résultats concrets. Pourtant, les tendances évoluent et de plus en plus de postes à hautes responsabilités sont accessibles avec des modèles de travail plus flexibles.
• Les postes en 4 jours semaine augmentent de 25 % en France depuis 2022. (Source : Welcome to the Jungle)
• Les entreprises qui adoptent des politiques favorisant l’équilibre vie pro/perso constatent une hausse de 20 % de la productivité. (Source : Forbes)
• Les femmes qui négocient un modèle de travail hybride ont plus de chances d’obtenir une promotion que celles qui restent dans un schéma classique.
Ce n’est pas le nombre d’heures travaillées qui garantit la réussite, mais la capacité à s’organiser intelligemment et à négocier des conditions adaptées à ses objectifs.
Le modèle de réussite basé sur des journées à rallonge et une implication totale ne fonctionne plus. L’efficacité, la clarté des priorités et la capacité à s’imposer des limites sont aujourd’hui les véritables marqueurs du succès.
Jessica incarne cette vision d’un équilibre réfléchi et stratégique, qui permet de performer tout en conservant du temps pour ses propres aspirations.