Dans un monde professionnel où chaque interaction compte, la manière dont on pose des questions en conférence, en réunion ou en entretien peut faire toute la différence. Les femmes qui réussissent ont un point commun : elles optimisent leur énergie et leurs interventions pour avancer efficacement.

Contrairement à une approche consistant à tester tous les scénarios possibles ou à remettre systématiquement en question un intervenant, elles adoptent une posture plus stratégique.

Dans le même temps, les hommes, dans un souci de consolidation de leur réseau et de création d’alliés, adoptent souvent une posture de soutien envers l’intervenant. Ce contraste dans les interactions n’est pas anodin et peut avoir un impact direct sur la progression de carrière et la perception de l’expertise.

Comment adopter une approche plus efficace pour maximiser son influence et ses opportunités professionnelles ?

1. Poser des questions pertinentes, pas des objections déguisées

Les femmes qui réussissent comprennent que chaque prise de parole a un coût énergétique et stratégique. Elles évitent donc :
• Les questions purement rhétoriques visant à tester les limites de l’intervenant.
• Les scénarios hypothétiques qui ne les concernent pas directement.
• Les interventions qui pourraient être perçues comme du scepticisme inutile plutôt qu’un réel apport.

Lors d’une conférence sur le leadership féminin, une participante interrompt l’intervenante pour remettre en question la viabilité d’une étude sans lien direct avec sa propre problématique. À l’inverse, une autre femme pose une question sur comment appliquer ces enseignements à sa propre trajectoire de carrière. Résultat : elle reçoit un conseil ciblé et un échange constructif qui lui ouvre une opportunité.

Selon une étude Harvard Business Review (2023), les femmes qui posent des questions orientées action sont perçues comme plus influentes et compétentes par leurs pairs.

2. Éviter l’épuisement décisionnel et la surcharge mentale

Les femmes ont tendance à anticiper tous les scénarios avant d’agir, par peur de l’échec ou du jugement. Or, cette hyper-préparation peut être énergivore et contre-productive.

Stratégie gagnante : se concentrer sur les éléments qui ont un impact direct sur son objectif.

• Au lieu de poser 10 questions pour comprendre toutes les possibilités, se concentrer sur l’étape immédiate.
• Apprendre à accepter l’incertitude et avancer sans avoir 100 % des réponses.
• Poser des questions avec un objectif clair en tête : obtenir une information exploitable immédiatement.

Sarah, une manager en reconversion, participe à un webinar sur l’IA. Plutôt que de demander si son secteur est menacé par l’automatisation, elle pose une question précise : “Quels sont les outils IA concrets que je peux intégrer à mon travail dès maintenant ?”
Résultat : elle repart avec une réponse actionnable et un avantage compétitif.

72 % des femmes en reconversion estiment qu’elles perdent du temps à vouloir tout clarifier avant d’oser passer à l’action (source : LinkedIn Learning, 2023).

3. Construire des alliances stratégiques plutôt que de tester les intervenants

Un constat frappant dans le monde professionnel est la différence de posture entre les sexes dans les interactions de groupe :
• Les hommes ont tendance à soutenir les intervenants pour renforcer leur réseau.
• Les femmes, elles, testent parfois davantage la solidité des arguments avant d’adhérer.

Si l’esprit critique est une force, l’appliquer sans intention stratégique claire peut créer une image de scepticisme plutôt que de leadership. Soutenir un point de vue ou valoriser l’expertise d’un intervenant peut aussi être une porte d’entrée vers de nouvelles opportunités.

Lors d’une table ronde sur la transformation digitale, deux participants prennent la parole. Un homme rebondit sur les propos de l’intervenant et le cite dans un post LinkedIn, gagnant ainsi une connexion influente. Une femme, au contraire, remet en cause une partie de son discours et quitte l’événement sans réel contact. Qui a le plus transformé cette rencontre en opportunité ?

68 % des recrutements à des postes de direction passent par le networking et les recommandations (source : APEC 2023).

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